Face à la MJC Berlioz
10h00 à 12h00
Tous les mardis matin, de 10h à midi, l’Atelier vélo participatif et solidaire propose et anime des cours de vélo-école en partenariat avec l’association Pau à Vélo.
15h00 à 18h00
A l’occasion du passage de relais de la course de « la Passem », la CC Luy en Béarn a mandaté l’AVPS pour tenir un stand d’atelier d’accompagnement à l’entretien et à la réparation et d’initiation à la mécanique , ouvert à tout publlic, le vendredi 03 mai de 15h à 18h.
Le service d’accompagnement à la réparation est gratuit – hors consommables et pièces détachées remplacés le cas échéant.
Maison du Vélo
10h00 à 12h00
Tous les premiers vendredis du mois, l’atelier vélo propose des cours pour apprendre à faire du vélo destiné aux enfants.
14h00 à 18h00
Le samedi 04/05, à l’occasion dde la rue aux enfants organisée par l’association Pau à Vélo, en partenariat avec la ville de Pau, l’AVPS tiendra un stand d’atelier mobile d’accompagnement à l’entretien et à la réparation, ouvert à tous et toutes, sans inscription.
Le service d’accompagnement à l’entretien et à la réparation sera facturé à prix libre – plus prix des pièces détachées remplacées le cas échéant.
En parallèle, seront mis à la vente des vélos d’occasion révisés par l’AVPS, dans le cadre de la bourse aux vélos organisés par Pau à Vélo.
Les vélos seront proposés à des prix allant de 30 à 100€.
17h00 à 18h00
Le samedi 18 mai à la Maison du vélo, venez découvrir le spectacle de Philippe Seranne : « Pianovélo, le tour de France » « chansons d’espoir et de fureur ».
Je pars à vélo avec mon piano parce que j’aime le vent, le soleil, la pluie, la forêt, les champs, le ciel, j’aime les Alpes, ces montagnes de falaises aux crêtes inaccessibles en tourmente de roche et d’aigles tournoyants, j’aime le sauvage, je suis sauvage, je suis une bête, une grosse bête qui roule avec son fardeau de fonte d’ébène de cordes prêtes à monter en ébullition,
Je pars à vélo avec mon piano parce que j’aime la lenteur, j’aime le temps dilaté, les ombres qui s’étirent et s’estompent, j’aime les routes délaissées, les toutes petites routes qui n’en finissent plus de tourner, les itinéraires que tout le monde évite, ceux que l’on me déconseille chaque fois d’une étape à l’autre, « surtout passe par en bas par la nationale, par le col ça n’en finit plus », parfois un maillon manquant entre deux vallons m’oblige à la prendre la foutue nationale, tout le monde me double, je suis plus lent qu’un tracteur, aujourd’hui même les tracteurs tabasent, c’est un tonnerre de poids-lourds en camping-cars de motards à caravanes et autocars tous plus climatisés, plus confortables, plus rapides et plus coupés que jamais du ciel des arbres des oiseaux d’eux-mêmes et moi je me traîne la tignasse au vent tous mes sens anesthésiés par l’extrême concentration à rester en vie sur ce fleuve prêt à m’engloutir lorsqu’enfin apparaît le chemin vicinal qui m’extirpe et me libère, mais combien de décennies de naufrage climatique faudra-t-il pour que ceux qui font le choix de la solution cessent d’être écrasés par ceux qui font le choix du problème,
Je pars à vélo avec mon piano parce que j’aime l’effort, j’aime sentir ma peau burinée, mon sang oxygéné, mon cœur palpitant, mes jambes en chaleur d’amphétamines, mon esprit en ivresse de dopamine, mon état normal d’être vivant en mouvement, en peine et en sueur, chaque jour à pédaler est un jour d’euphorie, de célébration du corps retrouvé, ce corps mutilé par nos vies de junkies de l’écran, de la bagnole, du moindre effort et de l’hyperconnexion déconnectante, ce corps que le vélo, le chant et le piano recomposent, réunifient, réinvestissent des pieds à la langue, des poumons au cerveau, ce corps salé que je plonge dans la fraicheur d’une rivière, ce corps affamé que je plonge dans une assiette savoureuse, ce corps éreinté que je plonge dans le plus profond des sommeils…
Philippe Séranne